Depuis plusieurs millénaires, les peuples d’Extrême-Orient, et en premier lieu le peuple chinois, connaissent et vivent quotidiennement avec et dans une réalité philosophique et énergétique qui s’appelle le Tao. Le Tao n’est pas, comme on a trop souvent voulu le présenter en Occident, un concept purement philosophique ou religieux. Il s’agit en réalité et tout simplement d’une mise en forme et en adéquation de l’homme avec l’énergie universelle qui sous-tend et anime tout dans l’univers.
Chaque Chinois s’est, au fond de lui-même, que vouloir parler du Tao c’est déjà parlé d’autre chose. Le fait d’essayer de l’expliquer ou de le comprendre, c’est le cristalliser et le réduire à néant. En tant que mise en forme de l’énergie, il est en effet toujours en mouvement et donc insaisissable. Ainsi que tous les scientifiques l’ont constaté depuis longtemps déjà, l’infiniment petit et l’infiniment grand présente les mêmes structures et fonctionne toujours selon les mêmes schémas énergétiques. Il suffit de comparer la structure d’un atome avec celle des galaxies ou de connaître les influences énergétiques des planètes (marée lunaire ou solaire, effet de la pleine lune, etc.…) pour s’en convaincre.
Dans le macrocosme qu’est l’univers, l’homme est donc un microcosme qui respecte ce principe. Sa structure interne et ses énergies profondes fonctionnent comme celles de l’univers. Il se présente donc comme une entité ayant une autonomie de fonctionnement réel, mais qui subit cependant toute une série d’influences énergétiques qui vont le faire évoluer dans le temps et la forme selon un processus propre à chaque individu. Ce processus sera la résultante de toutes ces énergies affectées des coefficients correcteurs qui seront sa typologie et sa capacité d’ouverture. C’est grâce à cette capacité qu’il sera à même d’assimiler positivement ces énergies en les canalisant ou bien en qu’il les subira.
Pour toutes ces raisons, il apparaît qu’un homme parfaitement équilibré n’existe pas. Ce qui importe, c’est la volonté de recherche de sa meilleure harmonie intérieure, tout en assumant. Ses déséquilibres et en sachant qu’il forme sa personnalité caractérielle, vivante. Il est donc préférable de ne pas les considérer comme des fatalités inéluctables et de ne pas les subir.
Tout au long de sa vie, l’homme recevra les énergies du ciel, notamment par les poumons et de la terre, notamment par l’estomac. La façon dont il les consommera, puis les assimilera en les combinant pour former l’énergie essentielle, donnera la qualité et la texture de celle-là. Puis, la combinaison de cette énergie essentielle avec l’énergie ancestrale donnera sa force du moment, sa résistance, sa typologie caractérielle et la qualité de l’énergie qu’il transmettra s’il procrée à ce moment-là. L’énergie ancestrale joue un rôle important de régulateur qualitatif et quantitatif de l’énergie vitale. En effet, si la qualité de l’énergie essentielle laisse à désirer parce qu’elle présente un déséquilibre, c’est l’énergie ancestrale qui va intervenir et jouer son rôle en puisant dans son stock pour rétablir l’équilibre qualitatif ou quantitatif qui a été perturbé.
Tout l’environnement conceptuel et philosophique de la pratique taoïste d’harmonisation des énergies a pris alors sa forme traditionnelle, notamment à travers la mise en forme de ce concept global essentiel et infini qui est celui de l’énergie.